Juan Miceli es modelo ’71, nació y vive en Buenos Aires. Es artista audiovisual en formatos diversos: escultura, acción en vivo, video e instalación son las cuerdas que toca y mezcla. Cree que el arte es mezcla de tráfico de experiencias, último refugio de la magia y algo más que ni siquiera intenta definir. Desde ese lugar (al que podría llamar saber elemental) genera acciones artísticas que dejan huellas. Así como no puede evitar cuestionar la división cuerpo / espíritu (?), sostiene que su reptar de disciplina en disciplina (de la escultura al video generativo pasando por la acción, la cerámica y la instalación) es su modo de dinamitar la división que se trata de imponer entre ellas, inexplicable modo de adiestramiento. El mismo movimiento se da entre los materiales que elije para trabajar: del plástico al hueso, en el inter-medio, la carne y el fuego y luego, tejer las excrecencias vegetales. Más allá de la muestra específica del mismo nombre, la suspensión aparece hoy como algo más general en su estar –siendo artista porque alude justamente a lo que es/está simultáneamente vivo y muerto, arriba y abajo, pulcro y hediento, humano y animal volatilizando estas categorías. Y es para él el motor de la subversión sistemática de sí mismo, un cierto carácter viral del hacer, una búsqueda justiciera que aúlla: su máscara es su más verdadero rostro.
•
Juan Miceli, modèle '71, est né et vit à Buenos Aires. Artiste audiovisuel opérant sur supports multiples, la sculpture, la performance, la vidéo et l'installation sont les cordes qu'il joue. Il pense que l'art se situe entre le trafic d’expériences, dernier refuge de la magie, et entre quelque chose d’autre qu'il n'ose pas essayer de définir. Depuis ce lieu (qu'il pourrait appeler savoir élémentaire) il engendre des actions artistiques qui laissent des traces. De même qu'il ne peut éviter de contester le clivage corps / esprit (?), il soutient que le fait de ramper entre disciplines (de la sculpture à la vidéo générative, en passant par la performance, la céramique et l'installation) est sa manière à lui de dynamiter le cloisonnement qu'on essaie d’établir entre elles, inexplicable mode d'apprivoisement. Ce même mouvement s'applique aux matériaux qu'il choisit : du plastique à l'os, en passant par la chair et le feu, pour ensuite tisser les excroissances végétales. Au delà de l’exhibition spécifique de ce nom, la suspension apparaît aujourd'hui comme quelque chose de général dans sa présence – étant artiste parce qu'il se réfère à ce qui est /est là, simultanément vivant et mort, en haut et en bas, net et puant, humain et animal, en faisant éclater ces catégories. Et c'est pour lui le moteur de la subversion systématique de lui même, un caractère viral de l'action, une recherche justicière qui hurle : son masque est son plus véritable visage.